Depuis le 1er mai, les éboueurs sont en grève à Marseille pour demander une amélioration de leurs conditions de travail.Un mouvement, reconduit ce mardi, qui a pris de l'ampleur alors que les déchets s'amoncellent sur les trottoirs de la ville.Cela inquiète les autorités, à la veille de l'arrivée de la flamme olympique dans la ville.
À la veille de l'arrivée de la flamme olympique, Marseille voit ses poubelles déborder. Depuis le 1er mai, des éboueurs sont en grève dans la cité phocéenne, demandant une amélioration de leurs conditions de travail. Face à un mouvement qui prend de l'ampleur et qui a été reconduit ce mardi, la métropole d'Aix-Marseille-Provence a demandé à la préfecture la réquisition des agents. "La Métropole a donc sollicité l'appui des forces de l'ordre pour mettre un terme à d'éventuelles pratiques illégales liées à ce mouvement de grève", a-t-elle fait savoir dans un communiqué.
"Ça commence vraiment à s'amplifier"
Dans les rues de la cité phocéenne, les déchets s'amoncellent. "On en a beaucoup, dans mon quartier, c'est l'horreur, ça monte bien. Il y a beaucoup de rats. C'est pas nouveau sur Marseille mais là, ça commence vraiment à s'amplifier", souligne une passante auprès de TF1, ce lundi 6 mai, dans le reportage en tête de cet article. "Tous les déchets dehors, le vent, tout ça. Après, il y a les rats qui sortent, c'est intolérable, il faut quand même un minimum", juge un autre.
Selon La Marseillaise, ce sont les éboueurs des 4e et 5e arrondissements qui ont débuté le mouvement. Auprès du média, la représentante de la section collecte de la CGT Aix-Marseille-Métropole, Véronique Dolot, a fait savoir que le mouvement prenait de l'ampleur. "Seulement six bennes sur une trentaine sont sorties du garage Rabatau ce vendredi matin. Dans les 11-12, 100% des agents titulaires étaient en grève ce matin", a-t-elle expliqué, assurant qu'il s'agissait d'un mouvement "à l'initiative des agents".
Les grévistes demandent une revalorisation du taux de pénibilité de 15 à 30%. Ils souhaitent par ailleurs la refonte complète de l'offre de service public de propreté urbaine. Des demandes "inadmissibles" pour la Métropole, qui dénonce une "prise d'otage".
Ce mouvement social s'amplifie alors que Marseille sera au centre de l'attention ce mercredi 8 mai, pour l'arrivée de la flamme olympique dans le Vieux Port. Pour le moment néanmoins, les arrondissements qui accueillent les festivités ne sont pas concernés par la grève des éboueurs.